Les permanences du parti d’Emmanuel Macron continuent à être prises pour cible. Dans la nuit de mercredi 31 juillet au jeudi 1er août, c’était au tour de celle du délégué général de LRM, Stanislas Guerini, dans le 17e arrondissement de Paris.
L’entourage du député Stanislas Guerini a confirmé la présence de « deux tags sur les vitrines : “La police tue” et “Non au CETA” ». M. Guerini a réagi sur Twitter, déplorant ces « tags » qui « s’ajoutent à une série trop longue de lieux de démocratie endommagés ». Le parquet de Paris a annoncé avoir ouvert une enquête de flagrance pour « dégradations de biens privés ».Les investigations ont été confiées au commissariat du 17e arrondissement de la capitale.
La veille, les locaux de Fiona Lazaar à Argenteuil, de Guillaume Vuilletet à Méry-sur-Oise et de Cécile Rilhac à Herblay-sur-Seine, tous dans le Val-d’Oise, ont aussi été tagués. « CETA vomir », « LREMERDE » ou encore l’acronyme « ACAB » (« All cops are bastards », en français « Tous les flics sont des bâtards ») ont été bombés à la peinture noire sur la façade des bâtiments.
Les policiers et le CETA visés
Cibles d’insultes ou de violences au plus fort de la crise des « gilets jaunes » cet hiver, les parlementaires sont de nouveau visés depuis plusieurs jours, en particulier les députés LRM ayant voté, le 23 juillet, en faveur de la ratification du traité de libre-échange entre l’Europe et le Canada (CETA).
Une quinzaine de permanences de députés ou de locaux du parti ont été murés, tagués ou vandalisés ces derniers jours, suscitant une condamnation de l’ensemble de la classe politique.
Samedi, à Perpignan, des manifestants, dont certains cagoulés, avaient brisé toutes les vitres de la permanence où se trouvait le député de la majorité Romain Grau et tenté d’y mettre le feu, ce que le ministre de l’intérieur, Christophe Castaner, a comparé à un attentat. Aucune interpellation n’a pour l’heure eu lieu.
Article réservé à nos abonnés Lire aussi « Ce climat de violence est inacceptable » : les députés LRM inquiets après de nouvelles dégradations de permanences Réagissez ou consultez l’ensemble des contributions